Noueux
Et soudain ta main
T’apparaît
Comme pièce de bois
Sculptée par les ans
Et rien ne saurait soustraire
Ta conscience
A la certitude
De n’être que végétal
En puissance
Parmi la foule des arbres
Noueux dans l’âme
Immobile au cœur
Solide au fond
Mais fragile face aux cieux
Raciné dans le monde
Certes
En attendant telle tempête
Qui t’emportera
Puisque tout ce qui chante
A ta cime
Passera aussi vite
Qu’un chant de merle
Dans l’indifférente beauté
De novembre